Sacrement
Je détruirai vos cathédrales
Dont les vitraux bien pâles
Ne sont plus transpercés de couleur.
Vos murs écrasent les fleurs
Qui respirent dans l’air frais
Du matin frileux et vrai.
Je dessinerai une nouvelle clé
Aux voutes de pierre désorganisées
Pour donner de la hauteur, du ciel,
A ce que je nomme ruines plurielles.
La verdure reprendra ses droits
Autour des tours et des toits.
Je ferai sacré le cerf et l’écureuil,
Roux, brun, majestueux dans les feuilles.
Voici les gardiens du temple,
Les êtres du beau, libre et ample.
Ils sont les garants des aubes,
De l’arbre cœur et des brumes mauves.
Aline Boussaroque, le 30 novembre 2016, Paris.